L’UFC va être emmené au tribunal pour concurrence déloyale

L’UFC, la plus importante promotion de MMA au monde, pourrait avoir une longue bataille juridique sur les bras.

Le procès contre l’UFC va enfin pouvoir avancer après que l’affaire a été officiellement certifiée par un tribunal du Nevada. Le recours collectif remonte à 2014, lorsque plusieurs anciens et (à l’époque) actuels combattants de l’UFC, dont Cung Le, Nate Quarry et Jon Fitch, ont affirmé que l’UFC avait violé la loi antitrust de Sherman et éliminé ses concurrents afin de contrôler les revenus des combattants. L’UFC et sa société mère, Zuffa LLC, ont nié tout acte répréhensible depuis le début de l’action en justice, mais il semble que l’affaire va finalement être portée devant les tribunaux. Le recours collectif pourrait profiter à des centaines de combattants.

L’UFC va devoir rendre des comptes

Les combattants à l’origine de l’action en justice ont eu la clairvoyance de vouloir que la question soit certifiée en tant que recours collectif, et Erik Magraken a noté dans son analyse qu’un nombre beaucoup plus important de combattants sont maintenant susceptibles de bénéficier de l’issue de l’affaire.

« En résumé, le tribunal a dit trois choses. Numéro 1 : qu’ils utilisent des contrats oppressifs. Numéro 2 : ils utilisent des tactiques impitoyables en dehors de ces contrats oppressifs, et la combinaison de ces deux éléments empêche les combattants de vraiment profiter de la libre agence. Troisièmement, le tribunal a estimé que l’UFC avait racheté la concurrence non pas pour améliorer son produit, mais pour réduire le choix des combattants sur le marché libre.« 

Il est rare de voir de grands noms de l’UFC tenter l’expérience de l’agence libre étant donné la nature restrictive des contrats de la promotion, mais au début de l’année, les fans et les combattants ont vu qu’il y avait beaucoup d’argent à gagner en dehors de la principale organisation du sport lorsque Francis Ngannou a signé avec le PFL et a ensuite organisé ce qui devrait être un match de boxe lucratif avec Tyson Fury.

La décision de Ngannou de quitter l’UFC a initialement suscité de nombreuses critiques de la part des fans et continue d’être un point sensible pour le président de l’UFC, Dana White, mais étant donné que White vient de défendre le choix de la promotion de ne pas payer à Stephen « Wonderboy » Thompson pour avoir fait le poids avant l’UFC 291, le moment choisi pour cette action en justice pourrait s’avérer être un moment important dans l’histoire du MMA. Pour rappel, l’UFC avait intenté Francis Ngannou en justice lorsque ce dernier était champion de l’organisation.

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