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Bilan 2019 Partie 3 : Le top 5 des combattants de l’année !

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Voici le moment fatidique de dévoiler nos meilleurs parmi les meilleurs de 2019, et l’établissement du podium ne s’est pas fait sans débat(s)…

Difficile de sélectionner une quinzaine d’élus en tout et pour tout (dix mentions et le top 5), et surtout de devoir écarter des grands noms, pourtant irréprochables sur l’année écoulée. Un peu à la manière du ballon d’or ancienne formule, nous avons choisi de distinguer les plus brillants de 2019, et non les dominateurs à long terme ou GOAT potentiels. Ainsi, sans rien nuancer de leur règne respectif de champion, nous n’avons pas inclus Stipe Miocic, Jon Jones, Kamaru Usman ou Khabib Nurmagomedov. Au-delà de leur activité limitée en 2019 (deux combats pour les premiers mentionnés, un seul pour le Russe), il leur a manqué cette petite dimension spectacle/fantaisie pour transcender leurs résultats.

Mentions honorables

Jared Cannonier (UFC) : Au milieu de l’année 2018, ça sentait le roussi pour « The Killa Gorilla », essuyant un méchant revers contre Dominick Reyes. Il s’agissait de sa troisième défaite lors de ses quatre dernières sorties. Il se relance finalement face à Dave Branch, poussé vers la sortie de l’Octogone, puis enchaîne à deux reprises en 2019. Cannonier laisse Anderson Silva la jambe brisée (fin de carrière ?) puis assomme le héros nordique Jack Hermansson, alors en plein rush. Peut-il obtenir un title shot courant 2020 ? Nous aurons un premier élémént de réponse lorsqu’il croisera la route de l’ancien leader de la division, Robert Whittaker, début mars.

Henry Cejudo (UFC) : Le quatrième champ-champ de l’histoire (après Conor McGregor, Daniel Cormier et Amanda Nunes) doit se contenter d’une mention, faute d’avoir su faire fructifier ses accomplissements. Il faut dire que son année s’est concrètement interrompue début juin. Après avoir créé la surprise générale en foudroyant TJ Dillashaw en 32 secondes pour conserver le titre des mouches, il domine Marlon Moraes pour la couronne vacante des coqs. Et pourtant, Cejudo ne déchaîne pas les passions, et tâtonne quant au devenir de ses deux championnats. Nous nous étions à l’époque interrogés sur cet écart entre son statut sportif de double détenteur et sa considération aux yeux du grand public. Maintenant qu’il a tranché en faveur de la division des 61 kg, il lui reste à effacer le souvenir des règnes de Dominick Cruz et TJ Dillashaw.

Justin Gaethje (UFC) : Sans doute le combattant le plus spectaculaire toutes catégories confondues. Un bonus minimum à chaque apparition, un style kamikaze et technique à la fois, à double tranchant si l’on en croit ses difficultés initiales dans l’Octogone. En revanche, sur 2019 tout est parfait : deux victoires par KO/TKO au 1er round (Edson Barboza, Donald Cerrone), suivant celle face à James Vick l’été précédent. Il s’est replacé sur les radars du title picture lightweight et il faudra compter avec lui en 2020.

Kayla Harrison (PFL) : Voilà un plan qui se déroule sans accroc. Avant même d’organiser un tournoi féminin poids légers, la PFL avait promu Kayla Harrison comme sa représentante phare durant l’année 2018. Fort heureusement, la double championne Olympique de judo (2012, 2016) a assumé son statut en alignant quatre nouveaux succès en 2019, le plus souvent avec une facilité déconcertante. Désormais dotée d’une fiche immaculée de 7-0, l’Américaine est en lice pour devenir la Ronda Rousey de son temps.

AJ McKee (Bellator) : Voilà quelqu’un qui a su prouver ne pas être seulement un « fils de ». Sans avoir pu briller à l’UFC, son père, Antonio (30-6-2), est considéré comme une légende du circuit nord-américain. Ironie de l’histoire, les deux hommes sont sortis victorieux sur la même carte (Bellator 228) en septembre dernier. Le potentiel du fils (24 ans, 16-0, tous ses combats livrés au Bellator) parait cependant bien supérieur. AJ mixe parfaitement les sports de percussion (boxe, karaté, kickboxing) et un grappling de plus en plus efficient. 2019 a constitué un test à part entière, puisqu’il a croisé la route de trois anciens champions de compagnies notables : Pat Curran (Bellator), Georgi Karakhanyan (WSOF) et Derek Campos (King of the Cage). McKee a dominé le premier sur trois rounds, mis KO le deuxième en un temps record de 8 secondes, avant de finaliser le dernier par clé de bras. Qualifié pour les demi-finales du tournoi featherweight, incluant en participant le champion Patricio Freire, le « Mercenary » pourrait goûter à l’or dès 2020. Le média spécialisé MMAJunkie le considère à ce jour comme #9 mondial des poids plumes.

Francis Ngannou (UFC) : La mauvaise passe post-title shot semble bien derrière le Franco-Camerounais. Si son faible temps passé dans l’Octogone ne permet pas de constater des corrections apportées à ses failles d’endurance, ne faisons pas la fine bouche sur les résultats acquis cette année. Ngannou a asséné d’énormes KO à deux anciens champions poids lourds, sans doute les plus emblématiques des années 2010 (Cain Velasquez, Junir Dos Santos). Au lieu d’attendre sagement l’issue de la troisième manche Miocic/Cormier, le Predator va prendre le risque de confronter Jairzinho Rozenstruik le 28 mars. Un nouveau succès avec la manière le rendrait incontournable.

Aung La Nsang (ONE) : Bien sûr il ne s’agit « que » du ONE Championship, bien sûr on parle d’un ressortissant de l’ex-Birmanie peu reconnu des masses, mais avant tout d’un champ-champ. Et du genre capable de défendre ses deux titres la même année ! Nsang a d’abord réglé une fois pour toutes le cas Ken Hasegawa, vaincu pour la seconde fois par TKO dans le cadre de la défense de la ceinture middleweight. Au soir du prestigieux ONE Century, c’était au tour du championnat mi-lourds d’être défendu. Tout un programme puisque son challenger était nul autre que Brandon Vera, le tenant du titre poids lourds de la compagnie. L’ex-UFC, jusque là intouchable sur le circuit asiatique, a goûté lui aussi au TKO en milieu de 2e round. Et Nsang devenait la plus grande star du ONE ?

Amanda Nunes (UFC) : Nunes absente du top 5 ? Misogynie ? Loin de là, l’hésitation fut longue et douloureuse, il a manqué peu de choses…peut-être une défense de ce titre poids plumes acquis face à Cris « Cyborg » Justino sur le gond de l’année 2018 ! Le statut de GOAT ne peut plus échapper à la Brésilienne, encore gagnante par KO au 1er round d’une ancienne championne, Holly Holm. Ce triomphe fait suite à ceux devant Miesha Tate, Ronda Rousey, Germaine De Randamie (battue une deuxième fois cette année). Avec un poil plus de concurrence, elle sera pour sûr de la partie dans notre bilan 2020.

Lance Palmer (PFL) : Et si l’on tenait le meilleur combattant du monde hors UFC ? Fidèle depuis 2013 au WSOF, devenu PFL en 2017, Lance Palmer est un lutteur quadruple All-American dont on pressent les limites en striking. Pour l’heure son bilan (22-3) est enrichi de deux championnats WSOF et deux tournois PFL remportés consécutivement, le tout en featherweight. Le léger couac de cette saison est survenu avec l’identité du finaliste, Alex Gilpin, repêché au gré des forfaits, alors qu’il avait déjà été vaincu par Palmer en demi-finale…et en saison régulière. De quoi nuancer le 5-0 de « The Party » sur l’année civile, puisque seulement trois adversaires rencontrés.

Alexandre Volkanovski (UFC) : Le génie tactique du nouveau roi des poids plumes se doit d’être reconnu à sa juste valeur. Par ses déplacements, sa vivacité, son côté chirurgical, l’Australien nous rappelle Gegard Mousasi. Sa froide efficacité n’a pas convaincu tout le monde, mais les faits sont là. Durant la même année, Volkanovski a dominé les deux GOAT potentiels de l’histoire des 66 kg : José Aldo et Max Holloway. Des victoires aussi convaincantes que peu enthousiasmantes pour le fan moyen. Peut-il gagner en aura durant son run de champion ?

https://www.youtube.com/watch?v=P1HvqhHQWzY

Top 5

5E

Natan Schulte (PFL) : Véritable épouvantail de la PFL depuis deux ans (9-0-1 PFL, 22-3-1 MMA), le Brésilien a comme Lance Palmer réalisé la passe de deux tournois remportés consécutivement. Il exerce pourtant dans une division lightweight non dénuée de noms connus : Chris Wade, Jason High, Rashid Magomedov ou encore Ramsey Nijem. Cette année l’a vu passer un palier important au niveau du travail au sol. Aussi a-t-il enchaîné des soumissions plus belles les unes que les autres.

4E

Demetrious Johnson (ONE) : Nous avons trop stigmatisés l’échec patent de Ben Askren du côté de l’UFC pour ne pas saluer le travail de sa « monnaie d’échange » dans la compagnie numéro un en Asie. DJ reste la seule star mondiale de la division poids mouches, et probablement le GOAT incontesté à long terme. Il prenait le risque d’écorner sa légende en déboulant d’emblée dans un tournoi, il n’en a rien été. Or l’opposition de la révélation philippinne Danny Kingad en finale n’était pas un cadeau.

3E

Douglas Lima (Bellator) : Vous ne serez pas étonnés de la présence d’un Brésilien sur la troisième marche du podium. Fidèle parmi les fidèles du Bellator (14-3 depuis 2011), le jiu-jjitsuka d’exception est allé au bout de tous ses défis. Vainqueur du tournoi poids welters à cheval sur 2018-2019, il en a profité pour devenir simultanément champion Bellator pour la troisième fois. En finale, il prend sa revanche sur Rory MacDonald, son tombeur dans une certaine controverse début 2018. Cette fois, il n’y a pas photo, deux des trois juges pointent même les cinq rounds en sa faveur. Auparavant, Lima avait donné du baume au coeur à toute une partie de la communauté MMA en « fermant la bouche » de Michael « Venom » Page. En demi-finale du tournoi, l’arrogant britannique s’est fait cueillir au gré de son style provocateur. Un KO dévastateur qui met fin à l’invincibilité de MVP…pas totalement au buzz l’entourant.

2E

Jorge Masvidal (UFC) : Quel plaisir de voir enfin croître la notoriété de cet éternel « bon élément », au StrikeForce comme à l’UFC ! La récompense de toute une vie, comme l’a si bien résumé Joe Rogan au micro lors de la bataille pour la toute nouvelle ceinture BMF. Faute d’avoir su gagner les matchs qui comptent, ce vieux de la vieille (débuts pros en 2003), souvent puni par des splits decisions discutables, a vu son ascension trop longtemps retardée. L’année écoulée fut donc la bonne. Il court-circuite littéralement Darren Till lors d’un superbe duel à Londres (fight of the night & performance of the night), inflige une humiliation unique au monde à Ben Askren, puis démontre toute sa palette d’artiste mondial devant Nate Diaz. Aujourd’hui auréolé d’un titre à la légitimité douteuse, « Gamebred » aura à coeur de poursuivre sur sa lancée en 2020. Et prouver qu’il n’est plus un roi sans couronne.

1ER

Israël Adesanya (UFC) : Comment ne pas consacrer le combattant le plus actif et performant de la plus grosse ligue mondiale ? L’année 2018 pour se révéler, la suivante pour atteindre les sommets. Plus grand-monde pour crier au tape-à-l’œil, à un style trop flashy pour être sincère, ou à un dilettantisme coupable. Le Nigérian (d’origine Néo-Zélandaise) a d’abord choisi la voie du prestige en confrontant Anderson Silva en février, son modèle assumé. La profonde dose de respect envers « The Spider » explique sans doute qu’il se soit contenté d’une décision, sans forcer son talent. Deux mois plus tard, son opposition de styles avec Kelvin Gastelum a fait des étincelles. Lors de ce combat pour le titre intérimaire des moyens, Adesanya a démontré sa consistance et sa caisse sur cinq rounds. Et que dire de la démonstration de force six mois plus tard au moment d’unifier le titre face à Robert Whittaker ? Le tenant du titre paraissait pourtant armé pour casser la dynamique du Nigérian, plus puissant, plus complet. C’était pour la théorie, car « The Last Stylebender » est de ces individus portés par une force supérieure, une aura rarissime, une confiance en soi bien aidée par une diversité de striking en faisant un mix parfait entre Jon Jones et Anderson Silva.

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Comment(4)

    1. Arf, j’ai cliqué trop vite avant la fin du message…
      Donc je disais, félicitations, d’autant plus que vous avez pas fait dans la facilité en vous contentant de l’UFC et des noms les plus connus, mais vous êtes allés chercher des orga type ONE ou PFL des combattant(e)s dont je n’avais jamais entendu parler personnellement. Bref, du beau boulot.

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