Une combattante de l’UFC découvre une tumeur au cerveau après avoir raté sa pesée
À cause d’une tumeur au cerveau, une combattante de l’UFC n’avait pu atteindre son poids de combat… La promotion envisagerait désormais de la licencier après un troisième échec d’affilée.
Dans le monde du MMA, les combattants poussent régulièrement leur corps à des extrêmes dangereux rien que pour monter sur la balance : privation alimentaire pendant des semaines, transpiration excessive dans des saunas jusqu’à l’évanouissement, déshydratation intense mettant à rude épreuve les reins. La culture du weight cut force les athlètes à mettre leur santé en péril pour obtenir un avantage de gabarit. Ces pratiques persistent malgré les urgences médicales. C’est dans ce contexte que la combattante poids mouche de l’UFC, Ariane Lipski da Silva, a choqué en ratant la pesée d’environ 2,7 kg avant son combat à l’UFC 316 (tous les résultats ici) contre Wang Cong. Son entraîneur et mari, Renato da Silva, a révélé dans une interview avec MMA Fighting que cette erreur était due à des complications liées à une tumeur bénigne de l’hypophyse.
Ariane Lipski da Silva combat à l’UFC malgré tout
La Brésilienne est montée sur la balance à 59,5 kg, bien au-dessus de la limite non-titre des 57 kg. Elle a tenté une perte de poids risquée alors qu’elle souffrait de déséquilibres hormonaux causés par la tumeur. Elle n’est pas la première à avoir raté sa pesée pour des problèmes de santé. Khamzat Chimaev a été l’un des cas les plus médiatisés sur la scène.
Des analyses sanguines menées pendant son camp ont révélé des niveaux élevés de prolactine et de cortisol, ce qui a conduit au diagnostic de la tumeur et expliqué pourquoi son corps ne pouvait plus éliminer le poids de manière sûre. La situation s’est aggravée lorsque l’équipe de da Silva a fait appel à un nouveau nutritionniste. Sa stratégie, qui consistait à conserver l’eau jusqu’aux derniers jours avant la coupe finale, a totalement échoué.
Son entraîneur a décrit des symptômes alarmants lors de la dernière tentative de perte de poids : vision double, troubles de l’élocution, perte de contrôle moteur. Des signes clairs que son corps était en train de lâcher. Il a expliqué que le personnel médical de l’UFC est intervenu pour stopper le cut après avoir jugé la situation potentiellement mortelle : « Elle ne marchait plus normalement, clignait des yeux trop lentement, et ne pouvait pas se concentrer ». La décision de son coach de lui permettre de combattre malgré tout a été jugée incompréhensible et a suscité de nombreuses critiques en ligne.
L’UFC remericiera Ariane Lipski da Silva ?
Malgré l’écart de poids, Wang Cong a accepté un combat à poids intermédiaire et 30 % de la bourse de da Silva. Elle a également fait preuve d’empathie sur les réseaux sociaux : « Après le combat, je suis allée voir comment elle allait. Heureusement, ce n’était pas trop grave. Ce n’est jamais facile pour un(e) athlète. »
Da Silva a finalement perdu par décision unanime, sa troisième défaite consécutive, ce qui la place dans une position précaire au sein de l’organisation, susceptible d’être remerciée par l’UFC.
Cette affaire met en lumière la crise des pertes de poids dans le MMA, où les combattants prennent régulièrement des mesures extrêmes pour atteindre la limite imposée. Le cas d’Ariane da Silva est particulièrement inquiétant en raison de la présence de la tumeur, ce qui soulève des questions sur la validité de son autorisation à combattre. Dana White et l’UFC n’ont pas encore communiqué sur une éventuelle suspension médicale ou un accompagnement spécifique pour la combattante.
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