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Test du jeu WWE 2k BATTLEGROUNDS

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Étant donné l’accueil glacial de WWE 2k20 sorti l’année dernière, la WWE a changé son fusil d’épaule. Faisant une pause sur sa simulation annuelle, la licence de jeu de catch revient avec Battlegrounds, une version fun axée arcade ne se prenant pas au sérieux.

Quand on est habitué depuis des années à jouer à la série des Smackdown et WWE 2k, on est un peu perturbé au départ par le gameplay radicalement différent et les premiers matchs sont un peu brouillon. Le studio en charge du jeu a changé et tout est différent. Visuellement, le premier match est surprenant, on a un peu l’impression de voir deux figurines de GI Joe de petite taille s’affronter dans une arène de Pokemon Stadium. Mais on s’habitue vite et on y arrive grâce à des combos simples à réaliser. De plus, les touches apparaissent à l’écran régulièrement pour nous aider et le jeu reste accessible à tous. On doit aussi écouter les fans (si l’on souhaite) qui nous suggèrent quelles prochaines prises de catch ils aimeraient voir pendant notre match, et si on respecte leur souhait, la barre de public se remplit et nous permet de remporter le match plus facilement face à un adversaire désemparé et terrassé. Le système de jeu est bien pensé. Les combats sont rapides, et même en situation d’échec, on a toujours possibilité de retourner la vapeur, on arrive vite à gagner des matchs, et c’est plutôt très plaisant à jouer.

Un jeu axé arcade

Certaines précédentes moutures des simulations de catch avaient déjà un aspect fun, notamment avec l’addition du mode grosse tête ou avec le mode Originals de WWE 2k20, mais avec Battlegrounds, on pousse le curseur encore plus loin dans le délire.

Les catcheurs ressemblent à de petits bonhommes issus d’un dessin animé ou d’un manga, dotés de super pouvoirs, et leurs projections et prises de finition nous propulsent plusieurs mètres au-dessus du ring, un peu à la Dragon Ball Z, avec la possibilité d’infliger des combos à la Killer Instinct. Malgré certains aspects enfantins, on sent quand même bien la brutalité et l’impact des coups, ceux qui avaient la PS2 se souviennent de Def Jam Fight for NY, que Battlegrounds nous rappelle par certains aspects.

Certes, ça fait bizarre de voir The Rock effectuer son People’s Elbow en faisant un salto arrière tel un Flash Kick de Guile dans Street Fighter II, au lieu de courir dans les cordes, mais le jeu n’en reste pas moins surprenant et surtout drôle. Pour les anciens joueurs, on est totalement dans l’esprit de WWE All Stars, sorti il y a une petite dizaine d’années sur PS3… Comme si en quelque sorte, WWE 2k Battlegrounds en était son successeur.

Du catch avant tout

Ça reste du catch, avec tout ce que ça comporte : vous pourrez bien sûr grimper sur la troisième corde pour sauter sur votre adversaire, ou descendre sous le ring vous munir d’objets en tout genre, et infliger un bon coup de chaise à l’ancienne sur le crâne de son antagoniste. Bien évidemment, les règles du match restent les mêmes, river les épaules de son adversaire au tapis trois secondes pour remporter le combat, ou le soumettre à l’aide d’une vicieuse prise en tapotant très vite successivement sur L2/R2 (sur PS4). C’est toujours jouissif de tordre en deux son opposant via un bon vieux Boston Crab à une ou deux jambes, et de le voir supplier d’arrêter. On retrouve bien sûr tous les finishing moves qui font la magie du catch, du Pedigree de Triple H au Sweet Chin Music de son compère Shawn Michaels, jusqu’au Chokeslam et Tombstone Piledriver de l’Undertaker. Les fans de la première heure retrouveront les plus grandes stars de la discipline, de Hulk Hogan à Jeff Hardy en passant par John Cena, Mankind, Rey Mysterio, Brock Lesnar ou encore Randy Orton.

Si une part importante de ces catcheurs est déjà présente dès le début du jeu, on peut aussi en débloquer un grand nombre en jouant et en gagnant des dollars virtuels.

D’ailleurs, lorsque vous voudrez acheter ces catcheurs, les petits êtres aux airs de Pokémon enfermés dans leur cellule frapperont du poing derrière leur chambre transparente (qui rappelle un peu le plexiglas du Elimination Chamber, pour les connaisseurs), l’air de dire  »s’il te plaît, sélectionne moi ! » c’est plutôt mignon et ça devrait plaire aux plus jeunes, ou aux plus grands qui ont gardé leur âme d’enfant.

Sur la jaquette du jeu, les catcheurs actuels (The Fiend, Roman Reigns, Kofi Kingston), sont en arrière-plan, et les deux stars mises en avant sont  »Stone Cold’ Steve Austin et Dwayne  »The Rock » Johnson, les deux figures de proue de l’ère Attitude, il y a vingt ans.

La WWE assume son côté passéiste, et sait qu’un grand nombre de fans reste nostalgique de cette époque.

Plusieurs catcheurs présents dans le jeu ne sont plus sous contrats (comme Erick Rowan) mais l’année 2020 ayant été très particulière en raison de la pandémie, la WWE a licencié un grand nombre de ses stars dont certains sont même passés à la concurrence depuis, et qui se retrouvent néanmoins dans le jeu (Karl Anderson et Luke Gallows par exemple).

Un jeu très riche

En démarrant le mode Histoire, nous sommes plongés dans une bande dessinée où l’on suit les tribulations de Paul Heyman et Steve Austin qui recherchent la nouvelle star du catch. On est amené à contrôler un dénommé Bolo Reynolds, personnage fictif mais qui se retrouve très vite confronté à de vraies stars bien réelles celles-ci telles que la brute Samoa Joe, Baron Corbin ou The Miz.

Changement de carte postale un peu plus tard, lorsque l’on incarne Billy Huggins, un catcheur de crocodiles dans les marais de Floride, au milieu des air boats qui vrombissent dans les Everglades. On n’en dira pas davantage sur ce mode histoire surprenant pour ne pas spoiler, mais on passe un bon moment. Ce qui fait plaisir c’est qu’on n’incarne pas des tocards ou des mauvais catcheurs, mais bien des combattants aguerris qui en ont dans le slip !

Outre le mode Histoire, d’autres modes de jeu auront de quoi vous occuper de nombreuses heures, notamment les combats en ligne avec les tournois King of the Battleground ou Battleground Challenge. Le jeu offre une belle durée de vie, quasi illimitée avec son mode exhibition, entre les matchs en cage, les batailles royales ou encore les Gauntlet où il vous faudra affronter plusieurs adversaires à la suite. Vous pouvez bien sûr toujours créer votre catcheur, et l’affilier à une des cinq catégories (bagarreur, aérien, brute, technicien ou équilibré), dont chacune dispose de ses propres coups, forces et faiblesses.

WWE 2k Battlegrounds n’est ni réservé aux enfants, ni uniquement aux fans de catch. Sans être le jeu du siècle, on s’amuse franchement et même les néophytes pourront passer un très bon moment.

Les plus :

  • Le fun, le fun et encore le fun pour un jeu à petit prix.
  • Le mode histoire originalement présenté sous forme de BD. Ça change !
  • Pouvoir nourrir les alligators en projetant directement son adversaire dans leur gueule, ou encore les cages électrifiées.
  • Un jeu pas uniquement réservé aux fans de catch.

Les moins :

  • certains catcheurs vraiment peu fidèles aux originaux. The Miz ressemble plus à Ken Shamrock par exemple.
  • Le système de dollars pour débloquer certaines Superstars, qu’on achète à prix coûtant sur le PS Store. Arrêtons de prendre les fans pour des tirelires ambulantes. Heureusement que le jeu de base n’est pas très cher, et surtout qu’on peut les obtenir en combattant, pour gagner des dollars autrement.

Le jeu WWE 2k BATTLEGROUNDS est disponible sur Switch, PS4 et Xbox One ici