Nicolas Ott révèle les dessous du deuxième round de Benoît Saint Denis : « On ne l’a pas travaillé… »

Benoît Saint Denis a su renouer avec la victoire. Mais selon son entraîneur, le Français a pris des risques en s’éloignant du plan initial.
De retour dans l’octogone après deux défaites consécutives, Benoît Saint Denis a rassuré ses supporters à Montréal en soumettant Kyle Prepolec au deuxième round. Une victoire importante sur le plan mental comme sportif. Pourtant, tout ne s’est pas passé comme prévu, notamment dans un deuxième round jugé trop brouillon par son entraîneur.
Nicolas Ott décrypte Benoît Saint Denis : « Il a switché »
Dans une longue analyse technique, le head coach Nicolas Ott est revenu sur ce fameux deuxième round pour Fight Minds, où Saint Denis a quelque peu abandonné les consignes : « Le niveau d’application de ce qu’il a fait c’était très impressionnant. Mais après, pour moi, ce qui se passe au deuxième round, c’est que le combat commence et y’a un petit peu de hâte ». Pris dans l’euphorie d’un premier round réussi, le Français cherche à retrouver ces bonnes sensations trop rapidement, face à un Prepolec plus mobile et encouragé par un public frustré : « Benoît veut retrouver cette bonne sensation qu’il a eu au premier round, sauf que Prepolec maintenant se déplace. Benoît a été sifflé un peu parce qu’il a conservé au sol et donc le public est pas content. Donc Prepolec se déplace, Benoît a un peu plus de mal. »
Les calf kicks recommandés par le coin ne sont pas appliqués comme prévu, et Saint Denis change alors de stratégie en improvisant : « Il switch, il se dit ‘je vais faire ce que je sais faire’. Il va à la guerre, il se fait pas toucher en anglaise, il rentre en lutte mais pas forcément de la meilleure des manières ». Une prise de risque que Nicolas Ott n’avait pas anticipée, notamment en clinch, un secteur peu travaillé durant le camp : « Moi j’ai eu une hantise parce qu’on l’a pas travaillé pendant le camp, parce que Alvarez fait 1m90. Mais à un moment je lui demande de changer de niveau et de passer en lutte, il va chercher la lutte puis il finit en soumission. »
La leçon est claire : même dans la victoire, l’analyse et la rigueur restent au cœur du processus pour viser plus haut.
Êtes-vous inquiet sur cet aspect de combat de Benoît Saint Denis ?

C bon c juste prepolec on va pas en faire un flan!