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Interview – Jordan Zebo : « Mon objectif principal reste l’UFC et la ceinture »

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Jordan-Zebo-Ares

A 22 ans, le prospect Jordan Zebo va disputer son 4ème combat professionnel à ARES 15 face à un compatriote, Mickael Marie Sardi. Son objectif ? Conserver son invincibilité dans un premier temps, avant de rejoindre l’UFC l’an prochain. Entretien sans filtre avec le ‘Fauve’.

Tout d’abord, comment te sens-tu physiquement ? Comment s’est passée ta préparation pour ARES 15 ?

Je me sens bien, je suis confiant. Le combat a été repoussé plusieurs fois. Donc là j’ai eu le temps, c’est l’adversaire pour qui j’ai pu me préparer le plus. Pour les autres combats, j’avais eu peu de temps pour d’adapter et analyser l’adversaire. Là, ça devrait être l’une de mes meilleures performances car c’est la première fois que j’ai autant de temps pour me préparer.

Au niveau du cutting, comment ça se passe pour toi ?

Pour mes premiers combats en pro, notamment à l’EMC, je perdais beaucoup, mais je partais d’un poids quotidien de 88-90 kg. Là, je pars d’un poids de 86 kg, et donc là je reste très sec, à deux kilos près du poids que je fais dans la cage. En combat, je fais 85 kg, 86 maximum !

J’ai trouvé mon rythme et je me sens en forme. Je ne me prive pas énormément à part les derniers jours avant la pesée.

« L’objectif sera de réveiller les foules avec un vrai finish »

Tu affrontes Mickael Marie Sardi en welterweight à ARES 15. C’est un combattant d’expérience, il a 33 ans, avec un bilan de 3 victoires pour 2 défaites. Comment est-ce que tu vas t’y prendre pour le battre ? J’ai vu que c’était un combattant assez résistant. Qu’est-ce que tu peux nous promettre pour jeudi soir ?

Je te promets que je vais être encore plus déterminé que les autres combats. Je vais essayer de gagner plus d’argent ! Car les autres fois à ARES, je n’ai pas fini de combats avant la limite… Et à chaque fois, je laisse la moitié de ma paye. Même en terme de hype, j’ai envie d’être un peu plus reconnu, et de me faire connaître davantage. Là, l’objectif sera de réveiller les foules avec un vrai finish. Peu importe si c’est un KO ou une soumission. Je suis très complet, donc je ne peux pas promettre une issue précise !

Tu es à 4-0 en carrière professionnelle. Deux victoires à ARES, toutes par décision unanime, après des combats ultra dominés. Qu’est-ce qu’il te manque aujourd’hui pour finir les combats ?

Dans la vie de tous les jours, je suis avec un préparateur mental et mes coachs. Au niveau des prises de risque, je ne suis pas du tout quelqu’un de « je-m’en-foutiste », et je suis à 100 % concentré. Quand je fais quelque chose, j’aime être sûr sinon je le fais pas. Mais quand on est trop précautionneux, on ne prend pas le risque de se fatiguer ou de faire des choix où l’adversaire peut contrer. Sur mes premiers combats, j’étais légèrement sur la méthode de Khabib, ou Kamaru Usman. Quitte à ce que ce soit ennuyeux, le zéro reste derrière. Et pour combattre rapidement après, j’essaye de prendre le moins de coups possible. C’est ce qui s’est passé pour mes premiers combats.

Mais cette fois-ci, je vais essayer de trouver le juste milieu. Il faut quand même garder ma propre personne, ce côté assez vigilant. On a beaucoup travaillé à l’entrainement les différentes façons où je peux prendre mon temps pour finir, sans me précipiter ; et les différents contres en fonction de la boxe de l’adversaire.

« Baki ? Pour une ceinture UFC, ami ou pas ami, on est là pour ça »

Tu viens du circuit amateur, où tu as beaucoup appris avant de passer professionnel. Tu as des victoires mais aussi des défaites en amateur. De plus en plus de combattants n’hésitent pas à rester quelques années en amateur. Toi concrètement qu’est-ce que ça t’as apporté de passer par le MMA amateur avant le circuit professionnel ?

Les combats en amateur m’ont apporté plus d’assurance. Au début, on ne peut pas prendre une décision en étant sûr à 100 %. C’est un peu comme apprendre à marcher, c’est une affaire de tous les jours. J’ai eu le temps de quasiment faire toutes les erreurs, et aujourd’hui ça fait la différence.

Et quel a été le déclic pour passer professionnel y’a maintenant presque 2 ans ?

J’ai réussi à cocher toutes les cases. Il y a avait aussi à la fin cette frustration de ne pas combattre en pro… J’étais encore très jeune donc mes coachs n’étaient pas d’accord et je continuais à combattre. Et il m’ont donné le feu vert quand c’était le moment, j’étais hyper content. Pour mon premier combat professionnel, j’avais limite moins de pression que mes combats en amateur. Je suis tombé contre un lutteur d’une catégorie supérieure (NDLR : Farshedi Shamsidin, qui évolue d’habitude en middleweight) et je me suis finalement très bien débrouillé. J’ai pris le temps et j’ai pu passer la guillotine !

Pour revenir sur ton profil, tu es un combattant assez complet. Une grosse lutte, et des takedowns assez impressionnants. On se souvient évidemment de celui à ARES 6 sur Karim Ghajji. Aujourd’hui, quels sont tes axes de progression ? Sur quoi dois-tu davantage travailler pour être encore meilleur ?

Je dois encore travailler sur ma précision en boxe, mon timing, et mes opportunités sur les soumissions. Mais aussi le placement et ces petits détails-là. Il n’y a pas de point précis.

« Je veux être champion partout où je passe »

Le titre welterweight à ARES, tu y penses ?

C’est sûr ! Quand je vais dans une organisation, j’espère gagner la ceinture. Je ne pensais pas arriver à ARES aussi rapidement, et c’est normal de vouloir remporter le titre. Le but, c’est d’être champion partout où je passe ! Après, mon objectif principal reste l’UFC et la ceinture. Vu qu’il y a énormément de combattants du MMA Factory à ARES, je me dit qu’on ne va pas forcément s’affronter. Certains vont aller à l’UFC, et d’autres vont avoir la ceinture à ARES.

Tu t’entraines au MMA Factory avec Baki, lui aussi chez les welterweights à ARES. Dans le futur, si un combat se présentait contre lui, est-ce que tu pourrais le battre ?

On en a déjà parlé lui et moi, et il n’y a pas de souci ! On est amis, mais à ARES, il n’y a pas d’intérêt qu’on combatte. Si c’est pour une ceinture à l’UFC, d’accord on s’affronte ! Si on en arrive-là, ami ou pas ami, on est là pour ça ! On est là pour être le meilleur, et s’il n’y a pas le choix, on s’affronte.

Et ça donnerait quoi un combat contre lui ?

On voit bien la différence de style, donc ça ferait un beau combat ! Deux combattants agressifs mais avec une très bonne gestion dans leur domaine. Lui il est assez compact, moi plutôt aérien, donc deux façons de lutter différentes, deux strikings différents… Il boxe à courte distance, moi à toutes les distances et beaucoup de kicks. Lui, il a un sol plutôt étouffant à la Khabib. Donc ça pourrait faire un combat très joli à regarder. Ce serait à la fois un combat divertissant et en même temps une opposition référence.

« Je peux être à l’UFC en milieu d’année prochaine »

En parlant de l’UFC, quel est ton plan de carrière ? Où est-ce que tu te vois dans 2-3 ans ?

Dans maximum 2 ans, l’objectif est d’être à l’UFC ! Il y a moyen qu’après encore 3 combats, je sois à l’UFC. Tout dépend comment les choses se font, il y aura des aléas, donc on verra. Si tout se passe comme prévu, je suis à l’UFC en milieu d’année prochaine.

Où est-ce que tu te situes par rapport au classement welterweight de l’UFC ? On sait que c’est une catégorie très dense, avec d’excellents athlètes…

Dans cette catégorie, j’ai tourné avec des gars très forts qui sont dans le top 5 de l’UFC. Et franchement, ça va. En striking, j’étais à l’aise. Au sol, quand il s’agissait de mettre en danger, j’étais souvent au-dessus. La seule option qu’ils ont, c’est d’étouffer le combat. Mais j’ai un super cardio et je suis souvent plus puissant que mes adversaires, donc ils se fatiguent à me contrôler… Et ça, c’est une erreur de leur part !

« Shavkat Rakhmonov, j’aurais bien aimé l’affronter »

Avec qui as-tu tourné pour te jauger ? Et comment ça s’est passé ?

J’ai déjà l’habitude de tourner au MMA Factory avec Nassourdine, et beaucoup de poids lourds aussi. Après, j’ai aussi fait des voyages. L’année dernière, je me suis entrainé avec Gilbert Burns, Logan Storley, et d’autres combattants de l’UFC bien classés dans le top 15 !

Tu as 22 ans, tu as commencé ta carrière pro très récemment. Quel serait le combat de tes rêves ? Celui dont tu as toujours rêvé ?

J’aurais bien aimé affronter Kamaru Usman et Leon Edwards. Georges Saint-Pierre n’est plus là, c’est dommage car je l’apprécie beaucoup. Pour l’argent, McGregor ce serait cool. Mais pour le challenge sportif, y’a Khamzat Chimaev, Shavkat Rakhmonov. Surtout Shavkat, j’aurais bien aimé l’affronter !

Et vous, que pensez-vous de Jordan Zebo ? Comment imaginez-vous sa carrière ? Dites-le nous en com’ !

Mansour Barnaoui combattra au Bellator Paris le 12 mai

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