Fernand Lopez révèle comment il fait ressortir la violence chez Ciryl Gane : « Il est arrivé qu’on… »

Ciryl Gane, classé numéro #1 chez les poids lourds de l’UFC, affrontera le champion Tom Aspinall à l’UFC 321. Le coach du Français, Fernand Lopez, a expliqué comment il avait fait renaître l’envie d’infliger de la douleur à l’adversaire chez le ‘Bon Gamin’.

Ciryl Gane ne porte pas son surnom ‘Bon Gamin’ au hasard. Le Français peut être un véritable danger dans la cage, mais il faut d’abord qu’il fasse ressortir la bête présente en lui. C’est ce qu’il avait fait lors de la première édition de l’UFC Paris, lorsqu’il a mis Tai Tuivasa K.-O. au 3e round le 3 septembre 2022.

La méthode Fernand Lopez

Fernand Lopez, l’entraîneur de longue date de Ciryl Gane au MMA Factory, a expliqué quelle stratégie il avait adopté pour faire en sorte que le ‘Bon Gamin’ soit davantage sans pitié face à ses adversaires, et notamment lors des sparrings avec ses partenaires d’entraînement :

« Les êtres humains ont un rapport différent avec la violence. Ce monsieur, qui fait un sport violent et qui est capable d’infliger de la grosse violence dans la cage, n’entend pas le même message de violence quand on est dans le sparring. Ciryl fait partie de cette école. Il va préserver le partenaire. La conversation que j’ai eue avec lui, c’était sur le rapport avec la violence dans ce sport et notamment la nociception. Je préfère utiliser des mots scientifiques pour éviter de dire : ‘Je te demande de faire mal à ton partenaire’. »

Ciryl Gane, de la violence maîtrisée

Fernand Lopez a poursuivi :

« Plus tu vas infliger de la douleur, de la peine à ton adversaire, plus il va respecter l’approche et va moins s’approcher pour t’amener au sol de manière gratuite. On fait le deuxième round si tu as gagné outrageusement le premier round. Pour aller chercher cette envie de gagner et de violence, de faire renaître cette violence qu’on a connu à l’époque de TKO, à l’époque des débuts à l’UFC, il est arrivé qu’on arrête l’entraînement après un seul round gagné 10-9. »

« On arrête, il est frustré et on rentre à la maison. On voulait ressentir cette frustration de : ‘Je vais éviter de dire que je suis désolé à la fin, je veux être sûr que j’ai tout donné’. On fait le deuxième round si on a gagné le premier avec un 10-8 ou alors si on a touché au foie, au sternum, si on a obligé le partenaire à arrêter momentanément le combat. Aujourd’hui, on est sur un phase d’affûtage. On sait que cette notion d’infliger la douleur est ancrée, elle est là, il choisit quand il la place, il lui reste cette intelligence. »

Samedi soir, en main event de l’UFC 321, Ciryl Gane devra faire preuve de brutalité contrôlée s’il veut décrocher la ceinture du champion incontesté des poids lourds, Tom Aspinall (voir la carte, les horaires et comment regarder l’événement).

Que pensez-vous de cette explication de Fernand Lopez ?