Baki révèle pourquoi les combattants sont parfois obligés d’affronter des « plombiers »

Baki va faire son retour dans la cage ce 16 mai pour un combat pour le titre vacant des poids mi-moyens de l’ARES, face à Thiago Lima, un adversaire que beaucoup considèrent comme un “plombier”, mais sur lequel Baki est justement revenu.

Avant de pouvoir affronter les meilleurs, il faut d’abord être à la hauteur. Baysangur ‘Baki’ Chamsoudinov l’a bien compris, contrairement à certains fans. Le jeune combattant français fera d’ailleurs son retour lors du main event de l’ARES ce 16 mai, dans un combat pour le titre vacant des poids mi-moyens de l’organisation. Il affrontera le Brésilien Thiago Lima, peu connu du grand public en France. L’annonce du combat a rapidement été tournée en dérision par de nombreux fans, qui estiment que Lima n’est pas un adversaire à la hauteur. Mais le titanesque Baki a tenu à répondre à ces critiques et à remettre les points sur les « i ».

Baki et les combattants construisent une carrière béton

Lors d’une vidéo tournée sur la chaîne YouTube La Grinta, Baki s’est exprimé sur plusieurs sujets, notamment sur les critiques autour du choix parfois jugé douteux des adversaires de certains combattants. « Faut comprendre un truc. Un combattant ne peut pas affronter à chaque fois un adversaire de plus en plus fort, ça n’a pas de sens. Tu ne peux pas le mettre dans une situation où chaque combat est un défi ultime. Un combattant a besoin de différents types de combats : certains pour apprendre, d’autres pour perfectionner certaines choses, et d’autres encore pour prendre du statut. Chaque combat est un défi, oui, mais ce n’est pas à chaque fois le défi d’une carrière. Ça, ça arrive seulement quand t’es tout en haut, là où il n’y a que des tueurs, que des mecs qui veulent la même chose que toi. »

Il ajoute ceci en étant très lucide : « Quand t’es encore loin de l’UFC, comme moi à l’ARES, même si je voulais affronter Kamaru [Usman], je ne pourrais pas. On me dit : Pourquoi tu combats des plombiers ? Mais peu importe qui je ramène, on dira toujours que c’est un plombier. Vous croyez que je peux appeler Dana White et lui dire : Ramène-moi Kamaru ? Il va me répondre : Paye-le. »

Il revient sur le cas du jeune Bakary Samaké, qui a fait un grand bond dans le classement WBC et pourrait déjà prétendre à un titre. Mais justement, Baki tient à clarifier certains points. « Là, on parlait de Bakary, il veut affronter un mec comme [Terence] Crawford. Même s’il en a envie, même s’il y croit et c’est normal, c’est un combattant, il sait aussi qu’il doit monter les échelons. C’est pareil pour moi. Tu peux vouloir affronter l’élite et croire que t’as les armes, mais tu dois gravir les marches une à une » et ajoute « Parce qu’au final, la vraie difficulté, ce n’est pas de battre un tel ou un tel. C’est d’avoir l’opportunité de les affronter. C’est ça le plus dur. Alors laissez-nous construire. On ne peut pas nous reprocher de prendre des ‘plombiers’ si personne ne veut venir. »

Pusi il conclut ainsi : « J’ai demandé le champion de l’ARES : refus. Un autre mec à 16-0 : refus. On a demandé plusieurs têtes un peu connues pour qu’on dise pas qu’on affronte n’importe qui : refus. Finalement, on a trouvé Thiago Lima. Il a un classement correct, il est légitime. Et là, personne ne peut dire que c’est un plombier ». Baki ne cherche pas des raccourcis, il bâtit sa route avec sérieux. Le 16 mai, c’est une marche de plus vers le sommet, contre un adversaire très solide.

Que pensez-vous des mots de Baki ?