Le combat de William Gomis à Paris a failli être annulé, Nicolas Ott dévoile les raisons

Une blessure a bien failli compromettre la participation de William Gomis à l’UFC paris 4. Son coach Nicolas Ott a révélé les coulisses de cette préparation compliquée.
Samedi dernier, l’Accor Arena a vibré pour la victoire de William Gomis, qui a confirmé son statut de valeur sûre chez les poids plumes de l’UFC. Le Français a remporté son combat face à l’ancien champion intérimaire du KSW, Robert Ruchala, par décision unanime. Mais le public ignorait que le combattant avait réalisé cette performance dans des conditions extrêmes. Son coach Nicolas Ott a dévoilé pour FightMinds que Gomis était passé tout près d’annuler le combat.
Une blessure au dos qui change tout pour William Gomis
À deux semaines du combat, le Français s’est grièvement blessé au dos. Nicolas Ott, son coach, raconte : « Ce que les gens ne savent pas c’est qu’on était à deux doigts d’annuler le combat de William parce qu’une semaine avant il se fait super mal au dos. Quand je te dis super mal au dos, il m’appelle et me dit qu’il ne peut pas marcher et se lever c’est compliqué. »
La situation était d’autant plus complexe que les traitements classiques comportaient des risques pour le contrôle antidopage : « On est dans une phase où normalement ce que tu peux faire c’est une infiltration mais le produit de l’infiltration c’est 8-10 jours et à ce moment-là si tu fais une infiltration tu peux être considéré comme positif, comme dopé ou pas. Donc on est dans ce truc de se dire qu’il n’y a pas moyen de prendre le risque qu’on soit contrôlés positif, quelles sont les alternatives ? Donc y’a la mésothérapie. Ça permet de traiter les combattants avec des produits qui permettent d’atténuer les douleurs mais qui ne sont pas des produits dopants. Après, ce sont des produits beaucoup moins forts que de faire une infiltration classique. »
Une préparation adaptée pour sauver le combat
Malgré la douleur, le staff décide de tout tenter pour maintenir le combat : « On s’est dit qu’on allait tenter, mais que si jamais le dos s’améliore pas, à quel moment on prend la décision de dire à l’UFC qu’on est out. On veut pas le dire au dernier moment et ensuite être punis parce qu’on a annoncé trop tard un forfait. »
Jour après jour, l’état de Gomis s’améliore légèrement : « À partir de vendredi on a eu cette chance que ça allait un peu mieux, samedi ça va encore un peu mieux, dimanche encore un peu mieux et tous les jours on a des séances. Lundi, on reprend un sparring souple sans lutte. Mardi on fait un sparring avec de la lutte légère à 40 %. Et les deux dernières semaines de prépa on les a faites comme ça avec William, on les fait sans vrai sparring et sans vraie intensité mais avec beaucoup de shadow et de gestion du poids. »
Malgré cette préparation diminuée, William Gomis livre une prestation solide et s’impose par décision face à Robert Ruchala, combattant que Salahdine Parnasse avait deja affronté au KSW. : « Et voilà samedi le jour du combat et la prestation qu’il nous sert. Je suis vraiment fier de lui ». Avec cette victoire obtenue dans des conditions aussi difficiles, Gomis envoie un message fort à la division : il est capable de performer même dans l’adversité.
La prestation de William Gomis malgré une blessure vous surprend-elle ?
