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USADA: les tests positifs ne seront désormais publics qu’après l’enquête.

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Voici une nouvelle qui devrait satisfaire les combattants. L’USADA vient de changer sa politique vis-à-vis de l’annonce des contrôles revenus positifs. Jusqu’à présent, les tests se déroulaient de la manière suivante. Lors de chaque contrôle, 2 échantillons étaient prélevés sur le sportif (échantillon A et échantillon B). Un communiqué était publié dès que les résultats des laboratoires confirmaient la présence d’un produit interdit dans l’échantillon A. L’athlète était alors immédiatement suspendu pour « une possible violation du protocole USADA« . Si l’échantillon B revenait clean (en général une semaine ou deux après le premier échantillon), la suspension était levée et l’on considérait le test défaillant donc inutilisable. Par contre, si l’échantillon B contenait lui aussi une substance illicite, une instruction était alors menée pour déterminer si le dopage était volontaire ou pas.

Ces enquêtes pouvant durer plusieurs mois (et même plus d’un an dans certains cas), les soupçons rendus public apportaient systématiquement un certain discrédit sur le combattant incriminé, qui non content de ne plus pouvoir combattre, devait également affronter les critiques et certitudes avant même d’avoir été reconnu coupable. Ce n’est qu’une fois l’enquête terminée que la sanction était infligée, ou annulée.

Le Brésilien Junior dos Santos est l’un de ceux qui a le plus remis en cause cette non-présomption d’innocence. En aout 2017, il est suspendu temporairement pour un contrôle positif à l’hydrocholorothiazide, un diurétique reconnu comme étant également un « produit masquant« . Deux autres combattants sont également pris pour la même substance pratiquement à la même époque. Il s’agit de deux autres Brésiliens, Antonio Rogerio Nogueira et Marcos Rogerio de Lima. Après 8 mois d’investigation et l’annulation de son combat face à Francis N’Gannou, l’USADA réduit la peine à seulement 6 mois, ayant eu la preuve que la substance avait été ingérée par erreur. En effet, les deux pharmacies dans lesquelles les suppléments avaient été achetés ont reconnu avoir vendu des boites contaminées (après analyse des compléments par l’USADA). Désormais apte à pouvoir combattre, JDS s’était alors exprimé sur le cauchemar qu’il avait vécu durant cette période:

Ils ont bloqué ma carrière avec cette enquête. Je pense que c’est en opposition avec la loie. Je suis innocent jusqu’à ce qu’on prouve ma culpabilité. Là, c’est différent. Vous êtes coupable jusqu’à ce que vous ayez prouvé votre innocence. Donc oui, ce n’est pas correct. Surtout dans mon cas, quand vous savez que vous n’avez rien fait de mal mais que vous devez supporter cette situation. On se sent vraiment mal. Avec mes taux et cette molécule-là, je pense que l’USADA savait très bien que je n’étais pas un tricheur. Mais ça ne s’est pas déroulé de cette manière. Durant toute l’enquête, le scénario me présentait comme un tricheur. Ça a été très dur. Désormais, j’espère qu’ils pourront nettoyer ce sport de mieux qu’ils le peuvent. Mais ils doivent avoir un meilleur règlement, une meilleure manière de traiter les athlètes. Car il s’agit de nos vies. Donc j’espère que le système s’améliorera.

Depuis la mise en place du partenariat entre l’UFC et l’USADA en 2015, 62 cas de suspicion de dopage ont été publiés. 21 d’entre eux ont été classés comme « involontaire », par le biais de compléments alimentaires contaminés ou par des exceptions autorisées médicalement (Cris Cyborg notamment). Soit 1 cas sur 3… C’est de cette observation qu’est née la nouvelle procédure. Désormais, les tests positifs ne seront rendus public qu’une fois l’investigation terminée. Les athlètes suspectés ne pourront pas combattre durant la durée de l’enquête, mais rien ne sera rendu public avant les conclusions définitives.

En d’autres termes, de longues absences sans véritable raison pourront nous faire penser à une enquête pour dopage, sauf si bien sûr, les combattants sont blessés (ce qui sera certainement la raison officielle avancée la plupart du temps). En tout cas, cette nouvelle directive va permettre aux sportifs suspectés de construire leurs défenses plus sereinement et de ne pas entacher leurs réputations sans preuve de leurs culpabilités. Et pour ceux qui suspectent l’UFC/USADA de pouvoir par ce biais « cacher » certains cas, sachez que les tests seront toujours automatiquement inscrits dans la base de données de l’organisation mondiale contre le dopage (WADA), instance supérieure hiérarchiquement à l’USADA.

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Comment(5)

  1. grave moi je pensais que Jds n’était qu’un doper en fin de carrière jusqu’à aujourd’hui ,dans ces situation ont retient surtout le nom du produit lier au nom du combattant , c’était pas juste dans certain cas comme pour Jds.

  2. Une bonne avancée de la part de l’USADA car clairement pénalisant dans le cas de JDS! Autre chose sur laquelle j’espère que l’UFC changera sa politique c’est le cutting, il faut changer le fonctionnement actuel avant qu’un combattant en paye le prix fort!!!

  3. pourquoi pas ? après tout ils sont quand même droit à la préemption d’innocence et de plus ça éviteras à certain de ce faire un film de science fiction pour tel ou tel combattant.

  4. Ouf au moins les arrangements se feront en toutes discrétion, si le combattant est plein d hormone de requin mais qu il est celebre et rapporte beaucoup de dollars on en seras jamais rien . C est mieux je trouve…….

    1. Foufou

      Normalement non. Le problème avec l’USADA, c’est l’interprétation qu’ils font des taux et de la défense. Les tests seront publiés ainsi que l’enquètes et leurs conclusions en même temps. En théorie, ils ne peuvent pas tricher sur les chiffres (car les labo les envoies simultanément à l’USADA et à la WADA). Par contre, ils décident de si c’était volontaire ou pas (en fonction de l’enquête et de la défense) et la sanction à mettre. Autrement dit, dans le cas de JDS, on aurait appris le test échoué et la pharmacie en faute en même temps, ce qui fait qu’ils n’auraient pas été suspecté de triche pendant 8 mois comme ce fut le cas (il aurait certainement officiellement été blessé). C’est d’ailleurs ce que vient de regretter Sean O’Malley sur son instagram (de ne pas bénéficier de la nouvelle politique).

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