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Présentation de la Professional Fighters League Saison 1 (7 juin-31 décembre 2018)

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Renouveau du MMA ou neuf avec du vieux ?

Au milieu des fightcards hebdomadaires plus ou moins attrayantes de l’UFC et des shows plus sporadiques du Bellator FC, une troisième compagnie va tenter de tirer son épingle du jeu, la Professional Fighters League (PFL), ex-World Series of Fighting (WSOF). Son ambition ? Se recentrer sur l’aspect sportif du MMA avec de multiples tournois…et plus encore par une logique de saisons.

29 Américains, 16 Brésiliens, 12 Russes, 2 Allemands, 2 Suédois, 1 Anglais 1 Canadien, 1 Argentin, 1 Ukrainien, 1 Australien, 1 Serbe, 1 Suisse, 1 Albanais, 1 Jamaïquain, 1 Japonais, 1 Chinois. Soit un casting on ne peut plus international pour booster le lancement d’une nouvelle organisation semblant avoir tirer les leçons à la fois des limites de l’UFC sur le plan sportif, et des manquements de ses piètres concurrents. Six tournois étalés sur un semestre, le tout avec autant de participants chacun. Le panel est plutôt représentatif des forces dominant le MMA aujourd’hui, à savoir un gros tiers d’Américains, environ un quart de Brésiliens et autant d’Européens avec les Russes en têtes de gondoles. Quelques combattants issus de pays moins porteurs sont aussi de la partie, manque seulement un Français pour compléter le tableau.

 

L’opportunité laissée vacante par le Bellator FC

Mais après quoi courent-elles toutes ces recrues ? Candidats à une gloire éphémère ou éclaireurs ayant pour tâche d’établir la notoriété durable d’une compagnie (re)naissante ? Au-delà des dix millions de dollars promis à chaque couronné, l’audace des dirigeants de la Professional Fighters League n’aura de sens que si les saisons s’enquillent avec le même focus mis sur le sportif. Soit l’inverse d’un Bellator qui a longtemps révélé d’authentiques talents pour mieux ranger ses tournois au placard et privilégier les affiches « freaks » (Shamrock/Gracie III en 2016, les dernières heures de Kimbo Slice, Chael Sonnen/Wanderlei Silva). Pis, l’actuel numéro 2 du MMA a par la suite accordé des title shots rapides à tous les anciens UFC rejoignant ses rangs, au point de compter aujourd’hui Gegard Mousasi, Ryan Bader ou Rory MacDonald parmi ses champions les plus en vue. On est loin du principe fondateur « la compagnie où un title shot ne se donne pas mais s’obtient », sous-entendant gommer les notions de star power/attractivité des fighters au bénéfice des seuls résultats.

La PFL a compris que pour ne pas être assimilé à un sous-UFC il fallait se différencier. Non pas par des gadgets techniques, mais en revenant à l’essence de ce sport : les tournois, et en maximisant un roster réduit pour mieux starifier ses combattants. Voir quatre ou cinq fois les mêmes hommes durant six mois peut contribuer à fidéliser un public prompt à se perdre dans la profondeur de la big league. À l’UFC, les plus réguliers disputent trois duels par an, seulement deux voire moins pour les stars les plus bankables. L’initiative de la PFL ne vise pas à contester la supériorité globale du roster UFC, elle remet en cause l’enchaînement de cartes inégales où les enjeux ne sont pas toujours bien définis. Ici chaque date prévue (saison régulière/playoffs/finales) marquera une ascension.

 

Le meilleur des combattants « disponibles » sur le marché

Encore fallait-il réunir un plateau suffisamment crédible pour dresser les sourcils des fans de MMA. Disons-le tout net : la PFL a d’ores et déjà réussi son pari de ce point de vue. Certes on peut percevoir un gros tiers des participants comme des « rejets » de l’UFC, une autre partie comme des individus un peu « green », mais bon nombre de noms surpassent les attentes éveillées par l’annonce de ce challenge début 2018. Les puristes y trouveront leur compte, car découvriront des talents de la scène indépendante américaine ou européenne et à la fois reverront de vieilles connaissances. Idem pour les nouveaux fans de MMA, prompts à être aguicher par l’entremise des tournois et des nouveaux noms qui émergeront au sommet. Si l’on se place sur la réalité du marché, on constate qu’en dehors de quelques débauchages de réguliers du Bellator, la PFL a pris soin de rassembler des fighters récemment libérés de tout contrat d’exclusivité avec une autre compagnie, de tabler à la fois sur des hommes d’expérience du circuit US et des prospects issus de tous les continents. Le risque de flop total semble à ce titre avoir été désamorcé à la source  : pas de parfait débutant comme introduit souvent le One Championship dans ses mini-tournois, pas de flagrant déséquilibre à craindre entre chevronnés et néophytes comme l’UFC des premières années ou de curiosités présentes à seule finalité de buzz.

Douze combats par show, cela reste relativement long sur le papier, il faudra donc une production au niveau pour tenir en haleine le public. Aussi la contextualisation et mise en avant des faits saillants de la carrière de chaque participant seraient les bienvenus. Plus encore, il s’agira de se démarquer sur le plan scénographie, pour ne pas réduire au rang de slogan les intentions affichées.

 

Brève présentation des participants et pronostics

Featherweight

  • Alexandre Almeida (18-7), Brésilien de 29 ans doté d’une grosse expérience au Jungle Fight puis au WSOF. Spécialiste des prises de soumissions, en particulier le Rear-Naked Choke (huit victoires acquises avec cette manoeuvre).
  • Max Coga (19-4), apparu à plusieurs reprises au M-1 et dans les principales compagnies de son pays, l’Allemagne. Reste sur huit succès de rang avant ses débuts PFL.
  • Lee Coville (4-1), participant à la plus faible expérience professionnelle dans cette compétition, l’Anglais est pourtant âgé de 40 ans.
  • Marcos Galvao (18-9-1), immense star au Bellator FC où il remporta un tournoi en saison 6 et fut champion poids coqs. La PFL a sauté sur l’expiration de son contrat début 2018 pour obtenir ses services.
  • Andre Harrison (17-0), multi couronné dans cette catégorie (Ring of Combat, Titan FC), invaincu et même tenant du titre WSOF au moment du passage en PFL. L’épouvantail de ce tournoi.
  • Magomed Idrisov (8-0), récemment apparu au One Championship, auteur de plusieurs victoires importantes au M-1 Challenge dont Alexander Butenko, Ivan Buchinger et un autre participant à cette saison, Max Coga.
  • Bekbulat Magomedov (19-1), remarqué pour sa série de finalisations dans des fédérations russes (Oplot Challenge, M-1) et également apparu lors des derniers shows du WSOF. Sa seule défaite est une split decision contre Josh Hill.
  • Nazareno Malegarie (34-4), Argentin ayant écumé toutes les compagnies du Brésil voisin avant d’apparaître sans grand succès au Bellator et à l’UFC. Récemment couronné champion poids plumes du côté du Pancrase (Japon).
  • Lance Palmer (12-3), déjà double champion de la catégorie au WSOF, l’Américain connaît de près certains participants de cette saison : Alexandre Almeida, Andre Harrison et Steven Siler, vaincu fin 2017.
  • Steven Siler (29-17), révélé lors de The Ultimate Fighter en 2011 puis régulier de l’Octogone de l’UFC pendant trois ans, le Californien a loupé à deux reprises la prise de titre au Titan FC. Il reste sur des défaites notables contre Andre Harrison et Lance Palmer.
  • Tuerxun Jumabieke (20-5-1), Chinois plutôt dominateur sur son continent mais pigiste éphémère de l’UFC en 2014 (trois défaites).
  • Timur Valiev (12-2), le surnommé « The Lucky » dont la carrière a décollé au WSOF depuis 2014 où il affiche un score de 5-1, sa présence est une continuité logique.

Favoris : ***** Andre Harrison **** Marcos Galvao, Lance Palmer
Outsiders : *** Max Coga, Nazareno Malegarie, Magomed Idrisov

 

Lightweight

 

  • Will Brooks (18-4), vainqueur d’un tournoi lors de la saison 9 du Bellator puis champion poids légers de la compagnie jusqu’à fin 2015. Son passage UFC dans la foulée fut en revanche un flop (1-3).
  • Luiz Firmino (20-8), révélé sur le circuit japonais via le Pride et le Dream, puis devenu un régulier du WSOF à partir de 2013, a noté une chance au titre non concrétisée contre Justin Gaethje.
  • Brian Foster (27-10), carrière contrariée pour des problèmes de santé (licencié de l’UFC en 2011 alors qu’il restait sur deux victoires, dont une sur Matt Brown) puis multiples piges (Cage Warriors, Titan FC) avant de se stabiliser au WSOF depuis 2015.
  • Jason High (21-6), apparu sur la carte prestigieuse du premier Affliction en 2009, confirme sur le long terme au Dream et StrikeForce, avant une pige UFC mitigée (2-2) suivi d’un recrutement par le WSOF.
  • Yuki Kawana (14-1-5) a intégralement livré ses combats pros sur ses terres japonaises (ZST, Shooto), avec une belle réussite à la clé (une seule défaite) et un nombre de résultats nuls important dû à la culture locale de ne pas départager lorsque le combat arrive à terme.
  • Rashid Magomedov (20-2), parti du M-1 en tant que champion welterweight puis livre des performances convaincantes à l’UFC (5-1) mais ne trouve pas un accord pour resigner l’an dernier. Ce maître du sambo et du kickboxing devrait faire mal.
  • Islam Mamedov (14-1), invaincu depuis 2010 avec à son actif des participations au M-1, Pro FC et au WSOF où il est resté sur quatre succès de rang.
  • Ramsey Nijem (9-6), dix combats UFC entre 2011 et 2015 dont une finale de TUF perdu contre Tony Ferguson. Après plusieurs retours avortés, dont une participation au TUF Redemption en 2017, il se rappelle à notre souvenir via ce deal avec la PFL.
  • Natan Schulte (11-3), Dix victoires de rang sur le circuit brésilien avant un échec des mains d’Islam Mamedov pour sa seule apparition au WSOF, provoquée par Islam Mamedov.
  • Thiago Tavares (21-7-1), l’une des grosses recrues de la saison. Dix huit combats UFC à son actif, une réputation de destructeur sur le circuit européen via son passage réussi aux Pays-Bas. Seulement sept décisions en vingt neuf combats pros.
  • Chris Wade (12-3), encore un fighter arraché à l’UFC où il a accompli un parcours honorable (5-2), également ancien champion du Ring of Combat et présent sur la carte du WSOF 2 en 2013.
  • Robert Watley (10-1), seulement battu lors de son premier combat pro, a tenu récemment la tête d’affiche à la LFA, la fédération US qui monte ces dernières années.

Favoris : ***** Rashid Magomedov **** Thiago Tavares, Will Brooks
Outsiders : *** Islam Mamedov, Chris Wade

 

Welterweight

 

  • Paul Bradley (23-8 + 2 no contest), deuxième participant le plus expérimenté de cette catégorie. Son premier combat pro date de 2006, il doit quitter le TUF sur blessure en 2008 et fera une courte pige UFC trois ans plus tard. Auparavant, bref passage au StrikeForce puis plus récemment au Bellator avant d’apparaitre au WSOF et M-1 Challenge.
  • Ray Cooper III (13-4), synonyme de spectacle avant tout puisqu’allé une seule fois à la décision dans sa carrière pro. L’Hawaïen a régné au Gladiator Challenge et au Star Elite Cage Fighting, il s’agira de ses premiers pas dans une grande cour.
  • Pavel Kusch (22-5), Ukrainien habitué du Pro FC, M-1, Cage Warriors et surtout obnubilé par la recherche de la prise de soumission, il a néanmoins obtenu trois premiers succès par TKO en 2016. Sa série positive s’est interrompu à neuf début avril 2018 lors d’un show à Abu Dhabi. Il sera un des outsiders à surveiller.
  • Magomed Magomedkerimov (18-5), concurrent incontournable du circuit russe (Pro FC, Fights Nights, Absolute Championship Berkut) et apparu victorieusement à l’une des ultimes éditions du WSOF. Son intégration au tournoi se situe donc dans la continuité.
  • Abubakar Nurmagomedov (14-1), sans lien familial avec l’actuel champion poids légers de l’UFC mais tout aussi prometteur sur le papier que Khabib en son temps. Pro des finalisations au premier round (9) dans les fédérations russes, il s’impose de manière moins aisée depuis son intégration au WSOF où il compte quatre succès sur cinq par décision.
  • Jake Shields (32-9-1 + 1 no contest), véritable épouvantail de la division et agent libre le plus convoité depuis ses divergences vis-à-vis de la politique commerciale de l’UFC. Shooto, Rumble on the Rock, Elite XC, StrikeForce, autant d’organisations où Shields a conquis l’or. Son rush s’interrompt lorsqu’il se casse les dents sur GSP en avril 2011. Il a depuis échoué deux fois pour conquérir la ceinture du WSOF. Heureusement pour lui, ses deux tombeurs, Rousimar Palhares et Jon Fitch, ne sont pas de ce tournoi.
  • Rick Story (19-9), carrière riche essentiellement concentrée à l’UFC entre 2009 et 2016 (19 combats livrés) sinon la difficulté à monter au-delà du top 10. Faute de pouvoir s’appuyer sur beaucoup plus qu’une lutte féroce, Story est souvent débordé par les strikers, ne concédant cependant que deux finalisations pour sept défaites par décision.
  • Herman Terrado (15-3-1), combattant important de la scène californienne et perçu comme un prospect au moment d’intégrer le StrikeForce en 2011, il perd hélas du terrain suite à un passage controversé au Bellator (une défaite, un nul et un test antidopage positif). Son aura demeure assez clinquant pour intégrer le PFL naissant en 2017. Il compte quatorze finalisations en quinze victoires.
  • Bojan Velickovic (15-6-1), ancien champion du RFA et récemment « libéré » de l’UFC après un bilan mitigé dans l’Octogone (2-3-1). Le Serbe est avant tout un grappler, issu du judo puis adepte de jiu-jitsu brésilien. À noter qu’il n’a jamais été finalisé.
  • Yuri Villefort (11-5), auteur d’un parcours pour le moins chaotique puisqu’en mai 2015, à seulement 24 ans, son temps semblait être déjà écoulé suite à cinq revers de rang (un au StrikeForce, deux à l’UFC). Le Brésilien a entamé sa résurrection via des petites compagnies et repassera le test du grand circuit à l’occasion de ce tournoi.
  • Jonatan Westin (10-2), Suédois comptant neuf finalisations en dix victoires et sur une série de six succès. Il s’agira de sa première sur le circuit américain.
  • Joao Zeferino (21-9), figure régulière du WSOF/PFL où il a débarqué en 2015. Si sa courte pige UFC (deux défaites par décision en 2013) ne restera pas dans les annales, The Brazilian Samouraï s’est affirmé par ailleurs comme un as des soumissions, notamment la clé de talon dont il est un des rares spécialistes avec Rousimar Palhares.

Favoris : ***** Jake Shields **** Rick Story
Outsiders : *** Abubakar Nurmagomedov, Paul Bradley, Pavel Kusch

 

Middleweight

  • Shamil Gamzatov (11-0), jusqu’ici mi-lourds le Russe fera ses débuts en poids moyens à l’occasion de cette compétition. Son aura d’invincibilité doublé d’une série de finishs express (notamment six victoires au premier round) ont gonflé les attentes concernant ce champion du monde de grappling.
  • Anderson Gonçalves (11-1), dont l’unique revers remonte à ses débuts pros en 2012. Ses succès alignés depuis contre des adversaires plutôt confidentiels n’augurent en rien de son niveau.
  • Eddie Gordon (8-4), sans doute la plus grosse déception parmi les vainqueurs de The Ultimate Fighter. En effet le lauréat de la 19e édition (juillet 2014) du show affilié à l’UFC a ensuite enquillé trois défaites conduisant à rompre son contrat dés 2015. L’an dernier, il participe au TUF Redemption mais ne passe pas le premier tour.
  • Rex Harris (10-3), Américain au physique imposant ayant déjà marqué son territoire au WSOF/PFL depuis 2015. À déjà 35 ans au compteur, Harris n’a plus de temps à perdre, il aura sans doute l’occasion de venger sa défaite de l’été dernier contre Bruno Santos.
  • John Howard (25-13), deux passages contrastés du côté de l’UFC (4-3 entre 2009 et 2011, 3-4 entre 2013 et 2015), entrecoupé d’un règne non négligeable au CES MMA, John « Doomsday » Howard possède une expérience supérieure à ses rivaux et a étoffé son style ces dernières années. D’abord centré sur ses compétences en jiu-jitsu brésilien, il opte désormais davantage pour le striking.
  • Andre Lobato (24-7 + 1 no contest), adepte de soumissions aussi nombreuses (17) que variées (clé de bras, clé de talon, étranglement arrière, clé de genou, guillotine, clé kimura), il est une des sensations récentes issues du Jungle Fight. Seule ombre au tableau, sa défaite par décision unanime face au « vieux » Yushin Okami au sein même du PFL l’été dernier.
  • Abuspiyan Magomedov (19-3), rodé sur le circuit allemand avant de percer un peu plus au nord de l’Europe, notamment au Superior Challenge. Neuf fois vainqueur lors de ses dix derniers duels, presque toujours avant la limite, Magomedov semble prêt à entrer dans le grand bain.
  • Bruno Santos (16-2), dix-huit combats pros à son actif dont seize sont allés à la décision, on ne peut pas enlever à Santos son endurance. Hélas, elle n’a pas convaincu dans l’Octogone où il était arrivé en position d’invaincu fin 2013. Deux combats perdus sur trois disputés à l’UFC plus tard, il a effectué des débuts réussis au WSOF/PFL en 2016-2017. Il est l’une des énigmes de ce tournoi.
  • Sadibou Sy (6-2), impérial au sein du Superior Challenge, compagnie référence sur ses terres suédoises, ce striker en herbe, défait deux fois par ailleurs, parait un peu léger pour investir l’une des grandes fédérations américaines. Sans doute le moins coté de la division.
  • Louis Taylor (14-4), bientôt 40 ans et déjà son gros lot de désillusions en MMA. Ainsi le Chicagoan est-il refoulé du casting de TUF 13 en 2011, après avoir nettement été dominé lors de ses deux apparitions au StrikeForce. Cependant plus convaincant lors de ses runs au Bellator et au WSOF, au point de prétendre à la ceinture de Dave Branch au soir du passage à l’année 2017, Taylor voudra faire parler sa lutte et son goût pour les étranglements en guillotine.
  • Gasan Umalatov (17-5-1), encore un Russe et encore un possible outsider tant ce combattant a mélangé au mieux les cultures martiales de son pays avec l’apprentissage suivi sur le sol américain. Hélas peu verni lors d’un passage UFC (1-3 en 2014-2015) où les juges lui ont joué des tours. Personne n’est parvenu à la finaliser à ce jour.
  • Danillo Villefort (15-5), passé partout et stabilisé nulle part. Ainsi pourrait-on résumer la carrière de ce membre des Blackzilians aux nombreuses piges éphémères (Jungle Fight, IFL, WEC, UFC, Shark Fights, StrikeForce, WSOF). Avant tout spécialiste de judo, il aura connu une adaptation au MMA tout aussi relative à celle de son frère Yuri, engagé dans le tournoi des welters.

Favoris : ***** John Howard **** Shamil Gamzatov
Outsiders : *** Bruno Santos, Danillo Villefort, Gasan Umalatov

 

Light Heavyweight

  • Jamie Abdallah (7-2), Australien à la carrière plutôt illisible car intégralement disputée en local, ce qui ne l’a pas empêché de confronter (et de s’incliner) des noms connus tels Rob Wilkinson et Rameau Thierrry Sokoudjou. Selon Sherdog, son score serait seulement de 2-2.
  • Bazigit Ataev (17-1), destructeur de la région du Dagestan rappelant fortement Andrei Arlovski, et de fait de la même génération puisque âgé de 39 ans. La bizarrerie de la carrière MMA d’Atajev étant un creux de 11 ans jusqu’à son retour en 2017. À son actif, on compte même une participation au Pride en 2002 (contre Alistair Overeem, son seul échec).
  • Jason Butcher (11-2), champion en titre du King of the Cage dans cette catégorie et auteur de plusieurs performances remarquées au Bellator. A finalisé ses adversaires lors de chacune de ses victoires, dont neuf fois au premier round.
  • Rakim Cleveland (18-9-1 + 1 no contest), Texan au parcours marqué par des passages au Legacy FC et Titan FC. C’est dans ces grandes cours qu’il enregistre ses quelques défaites. L’actuel prospect UFC des lourds, Derrick Lewis, l’a par exemple vaincu à deux reprises.
  • Maxim Grishin (26-7), un combattant russe parmi tant d’autres ? Pas si sûr tant sa trajectoire diffère du chemin classique. D’abord valeur sûre du M-1, il s’est installé au sommet du nouveau-né World Fighting Championship Akhmat depuis 2015. Il s’agira de sa première expérience hors du territoire national.
  • Brandon Halsey (10-3), participant le plus connu et logiquement favori de cette catégorie. Le Californien est rapidement monté au sommet du Bellator via un tournoi remporté puis un stupéfiant couronnement en 35 secondes devant Alexander Shlemenko pour la ceinture poids moyens. Même si la revanche au M-1 trois ans plus tard aura été impitoyable dans l’autre sens, Halsey a un vécu important et un niveau de lutte division 1 NCAA.
  • Vinny Magalhaes (14-9 + 1 no contest), multi-champion du monde de jiu-jitsu, régulièrement classé sur le podium à l’ADCC (dont une fois sur la plus haute marche) et finalement loin d’être ridicule en MMA où il aura conquis le titre des mi-lourds au M-1 et Titan FC. De bonne, sa carrière aurait pu devenir énorme s’il ne s’était pas incliné en finale du TUF 8 contre Ryan Bader ou pour la ceinture du WSOF face à Dave Branch.
  • Ronny Markes (18-5), autre figure connue d’une catégorie concentrant la plupart des stars. En plus de cinq participations honorables en middleweight à l’UFC (3-2, défaites face à Yoel Romero et Thiago Santos), Markes est monté en super-lours prendre le titre KOTC à Tony Lopez, puis a opté pour les mi-lourds au moment de joindre le M-1 l’an dernier.
  • Sean O’Connell (17-9), entrainé par le légendaire Jeremy Horn, carrière concentrée dans le petit Utah avant d’intégrer l’UFC via le TUF Nations en 2014. Il ne parviendra à percer durablement (bilan de 2-5 dans l’Octogone) et déclare même prendre sa retaite fin 2016.
  • Smealinho Rama (10-3), surnommé The Prince, le Greco-Canadien a connu une carrière explosive à coups de victoires au premier round, échouant seulement à la conquête du titre MFC contre Anthny Hamilton. Un an plus tard, il monte sur le trône poids lourds du WSOF avec une finalisation rapide. Règne de brève durée car Blagoy Ivanov passe par là. Qu’importe, Rama demeure une valeur sûre susceptible de surprendre tout le monde.
  • Dan Spohn (16-5), Texan ayant su faire fructifier sa notoriété via des apparitions au Bellator et au TUF, en dépit de résultats négatifs. Aussi sa présence dans le tournoi est-elle davantage à sa sa récente victoire au Danya White’s Tuesday Night Contender plutôt qu’aux titres collectés dans des ligues mineures (CFFC, GOTC, Alpha One Sports).
  • Rashid Yusupov (10-0), étoile montante du MMA russe comptant déjà des victoires importantes sur des figures expérimentées telles le Brésilien Charles Andrade et plus encore son compatriote Viktor Nemkov ou l’Allemand Stephan Puetz.

Favoris : ***** Brandon Halsey **** Rashid Yusupov, Vinny Magalhaes
Outsiders : *** Jason Butcher, Smealinho Rama, Ronny Markes

 

Heavyweight

  • Caio Alencar (11-2), va sur ses 40 ans en dégageant l’impression d’une fougue intacte. Le Brésilien a récemment vaincu Jared Rosholt et tenu tête trois rounds à Blagoy Ivanov, l’ancien champion de la compagnie. De là à en faire un des grands favoris ?
  • Francimar Barroso (19-7 + 1 no contest), au sortir d’une expérience UFC non négligeable sur le papier (4 victoires, 4 défaites, 1 NC). Cependant le membre de la Nova Uniao, 38 ans, grand finisseur de 2005 à 2013, s’est seulement imposé par décision dans l’Octogone.
  • Josh Copeland (14-4), a intégré l’UFC au sortir de neuf succès consécutifs, dont un main event au RFA. Aventure abrégée moins d’un an plus tard faute d’avoir confirmé. Si les Russes s’avèrent sa bête noire (Ruslan Magomedov, Vitaly Minakov, Blagoy Ivanov), il se requinque avec deux belles victoires en 2017 (Tracy Willis, Mike Kyle).
  • Daniel Gallemore (7-4), natif du Kansas où il a livré quasiment tous ses combats à ce jour. Apparu avec succès au Bellator (bilan de 3-1) et déjà au PFL ancienne mouture fin 2017. Avant tout un lutteur/striker.
  • Jake Heun (11-6), déjà bien installé au WSOF/PFL où il est apparu pour la première fois en 2014, fait figure de gatekeeper mais loupe systématiquement l’occasion de passer un palier, à l’image de ses échecs face à Vinny Magalhaes et Smealinho Rama, tous deux participants de la compétition mi-lourds cette année.
  • Valdrin Istrefi (12-1), Suisse ayant essentiellement oeuvré sur le circuit européen, s’avère capable d’une grosse créativité dans sa recherche de la prise de soumission tout comme habile avec ses poings. Rappelle vaguemment son compatriote Volkan Oezdemir.
  • Shawn Jordan (19-8), passé par le Bellator, les StrikeForce Challengers et l’UFC (10 combats, bilan de 6-4) et finalement recruté au WSOF en 2016. Un grand espoir de la team Greg Jackson d’Albuquerque qui a pêché par manque de régularité malgré des succès par KO sur des Pat Barry, Jared Cannonier ou Derrick Lewis.
  • Philipe Lins (10-3), jusqu’à 2016 un des mi-lourds les plus prometteurs du circuit. Hélas, son passage contrasté au Bellator (3-3), ponctué de lourdes défaites par KO a semé le doute. Le surnommé « Monstro », également membre de la Nova Uniao, profitera-t-il de ce challenge en lourds pour relancer sa carrière ?
  • Jack May (9-3), le dit The Outlaw a débuté tardivement sa carrière pro MMA en 2011, âgé alors de 30 ans. Suffisant cependant pour enchaîner les KO et intégrer l’UFC trois ans plus tard. Deux défaites plus tard, dont une face à Shawn Jordan, il bifurque au Titan FC puis au Bellator. Son style apparait trop limité pour résister aux grapplers.
  • Alex Nicholson (11-5), passé des poids moyens aux lourds d’un coup de baguette magique, ce jeune Floridien (28 ans) vient de battre un ancien champion UFC, le vétéran Ricco Rodriguez. En dépit d’un run synonyme d’échec dans l’Octogone (1-3), sa propension à finaliser (100% de ses victoires avant la limite) en fera un des candidats à suivre.
  • Jared Rosholt (15-4), lutteur NCAA Division I, trois fois all-american, a globalement réussi sa reconversion vers le MMA malgré un manque de KO power pour un heavyweight. En revanche, ses atouts de vitesse et souplesse lui ont permis d’enregistrer un bilan flatteur de 6-2 à l’UFC entre 2013 et 2016. Pas forcément spectaculaire, cependant méritant.
  • Kelvin Tiller (8-1), révélé en 2011-2012 au Bellator, nettement moins actif depuis puisque seulement deux combats livrés ces trois dernières années. À bientôt 28 ans, il reprend le train en marche à temps pour s’étalonner au haut niveau.

Favoris: ***** Jared Rosholt **** Shawn Jordan
Outsiders: *** Valdrin Istrefi, Francimar Barroso, Caio Alencar

 

Événements prévus pour la saison à venir

*Saison régulière : sept shows du 7 juin au 30 août.
Les cartes des trois premiers événements, comprenant douze combats chacun, ont été détaillés. Elles permettront de voir chacun des 72 fighters engagés dans la compétition. À noter que des recrues complémentaires sont susceptibles de garnir le roster, notamment pour palier aux éventuelles blessures. Il pourrait aussi y avoir des combats d’encadrements hors-compétition.

PFL 1 (7 juin)

Poids plumes
Andre Harrison vs Jumabieke Tuerxun
Lance Palmer vs Bekbulat Magomedov
Marcos Galvao vs Nazareno Malegarie
Timur Valiev vs Max Coga,
Alexandre Almeida vs Lee Coville
Magomed Idrisov vs Steven Siler

Poids lourds 
Shawn Jordan vs Philipe Lins
Francimar Barroso vs Daniel Gallemore
Caio Alencar vs Jake Heun
Jack May vs Josh Copeland
Jared Rosholt vs Valdrin Istrefi
Alex Nicholson vs Kelvin Tiller

 

PFL 2 (21 juin)

Poids légers
Will Brooks vs Luiz Firmino
Rashid Magomedov vs Jason High
Brian Foster vs Ramsey Nijem
Thiago Tavares vs Robert Watley
Islam Mamedov vs Yuki Kawana
Chris Wade vs Natan Schulte

Poids mi-lourds
Brandon Halsey vs Smealinho Rama
Dan Spohn vs Bazigit Atajev
Vinny Magalhaes vs Jamie Abdallah
Jason Butcher vs Maxim Grishin
Ronny Markes vs Sean O’Connell
Rashid Yusupov vs Rakim Cleveland

 

PFL 3 (5 juillet)

Poids welters
Jake Shields vs Ray Cooper III
Rick Story vs Yuri Villefort
Joao Zeferino vs Paul Bradley
Herman Terrado vs Magomed Magomedkerimov
Abubakar Nurmagomedov vs Pavlo Kusch
Bojan Velickovic vs Jonatan Westin.

Poids moyens
John Howard vs Gasan Umalatov
Shamil Gamzatov vs Eddie Gordon
Bruno Santos vs Sadibou Sy
Louis Taylor vs Anderson Gonçalves
Danillo Villefort vs Abuspiyan Magomedov
Andre Lobato vs Rex Harris.

 

*Playoffs : trois shows les 5, 13 et 20 octobre
Il s’agira des ultimes phases éliminatoires après les classements établis à l’issue de la saison régulière.

*Championship night : show final avec les six titres en jeu le 31 décembre.

 

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